mercredi 18 février 2009

L'Hisoire de JOE CHIP, Partie 3




Bob Brown passa par la porte et s’installa à la gauche des escaliers de l’entrée de la banque, pour sa pause cigarette de 15h00, comme tous les jours.
Pourtant, autour de lui, tout lui paraissait différent. Aujourd’hui allait peut être être le grand jour. Le jour de la découverte, le jour de la prise de conscience.
Il avait encore croisé Vanessa dans le couloir en descendant, mais elle ne l’avait même pas remarqué. C’est vrai qu’avec son coté antipathique et distant, peu de gens faisait attention au chef technicien de la sécurité informatique de la Global National Bank, bien qu’il savait au fond de lui que ce n’est pas leur faute. Sa maman avait pourtant tout essayé pour le faire communiquer avec les enfants de la crèche, mais son manque de réaction et sa passivité inquiétante avait fini par obliger l’équipe d’encadrement à demander son retrait. Après le dépistage de son autisme, et l’infarctus de son père, sa mère n’a plus rien fait d’autre que de s’occuper de lui, et le traitant le plus normalement du monde et lui apprenant elle même les choses qu’il devait savoir. C’est après de nombreuses années d’apprentissage autodidacte et l’obtention de son diplôme à 21 ans qu’il considérait que la vie allait commencer. Elle commença malheureusement par la mort de sa mère, la veille de son admission à la banque. Elle était si fière de lui, et lui était si fier d’elle, car tout ce qu’il avait fait, tous les rejets qu’il avait accepté, c’était uniquement pour voir cette lumière briller au fond de ses yeux clairs, qu’il a toujours considéré comme la plus belle chose au monde. Après des débuts difficiles, où il n’arrivait pas à trouver ses aises, il la rencontra un jour, elle, la seule qui, pour lui, méritait de vivre, celle qui avait la même couleur dans les yeux.

Son téléphone sonna. C’était Lui.
« - Le plan continuait comme prévu »
Il raccrocha sans un mot, jeta sa cigarette, puis se mit en route vers son bureau.

Le chemin était toujours le même. Après être passé par la porte vitrée de droite, il marchait 30 pas en diagonale vers l’ascenseur du fond, en suivant le dessin en céramique vert sur le sol. Il sortait sa carte magnétique 2m50 avant d’y arriver, ce qui lui permettait de ne pas attendre l’ouverture de la porte, et de s’y engouffrer directement. A l’intérieur, il se plaçait toujours à la gauche des boutons, sans jamais toucher le mur avec son dos, et montait au quatrième étage. En sortant de l’ascenseur, il passait toujours devant le bureau de Vanessa, où la même odeur de vanille associée à celle du café au lait et des cookies de sa maman en ressortait, depuis maintenant 5 ans, à chaque instant. Il pénétrait ensuite dans son bureau au fond du couloir, prés de la salle des serveurs et de la ventilation centrale. Il enlevait sa veste qu’il posait sur un cintre de manière protocolaire, presque rituelle.

Mais aujourd’hui, pour la première fois, il ferait quelque chose qui ne correspondait pas à ses habitudes. Il ferait quelque chose pour montrer au monde qu’il est peut être différent, mais que lui aussi si il avait voulu il aurait pu être drôle, et conduire une belle voiture ou danser toute une nuit. Au fond de lui, il savait qu’il était tout simplement supérieur aux autres, car lui connaissait la vraie valeur des choses, mais que Elle, elle ne le sache pas, il ne le supportait pas.

Il entrait dans les dossiers informatiques du personnel, afin de créer une nouvelle fiche et un nouvel ordre de mission. Tout serait enregistré en 5 minutes, et avec ses capacités informatiques, tout aurait l’air officiel.

Ce qui l’avait brisé au fond, ce qui avait anéanti tout ses espoirs de pouvoir un jour se rapprocher de Vanessa, remontait à 4 mois maintenant.
Il a toujours était prévenant avec elle, et lui as toujours montré son intérêt. Il adorait lui ramenai un frappuccino et un donut à la vanille, comme elle les aime. De temps en temps, une rose, ou des bonbons. Mais jamais elle n’avait était gentille en retour. Elle ne se gênait pas pour l’ignorer quand il passait dans le couloir, ou ne jamais lui rendre le sourire qu’il lui faisait quand elle s’installait à la table du restau d’en face. Il la voyait toujours main dans la main avec des mecs différents, et la voyait même souvent descendre au parking souterrain quelque temps avec des hommes, pour revenir plus heureuse on aurait dit. Et il ne comprenait pas pourquoi lui, qui pensait quand même valoir mieux que tout ces êtres inutiles, ne pouvait pas avoir sa chance de pouvoir serrer Vanessa dans ses bras.

Il avait écrit une lettre. Il avait mis tout ce qu’il pensait d’elle. Qu’elle ressemblait a une fille de la télé, que ses jambes ressemblait a celle de la fée clochette, et que ses yeux été les plus purs qu’il avait vu après ceux de sa mère. Que lui aussi voulait essayer de vivre quelque chose avec elle, et que comme il vivait tout seul depuis la mort de sa maman, elle pourrait y venir s’installer. Et d’autre truc, il ne se souvenait plus trop maintenant. Il l’avait posé sur son bureau.
Quelques heures plus tard, elle était venu l’aborder dans le couloir en criant, devant tout le monde, en lui disant que ce n’était qu’un minable, qu’il n’avait même pas a penser a elle, et d’autre truc aussi, il ne s’en souvenait pas non plus. Beaucoup avait rigolé. Beaucoup rigole encore d’ailleurs.
Il était encore incompris, rejeté, par celle qu’il avait tant désiré. Il se sentait redevenir comme le mec d’à coté, le bon à rien qu’a pas toutes sa tète, que les gens moquent et traitent, et sans sa maman…

Mais aujourd’hui, tout allait changer. Il avait décidé d’entrer dans la combine, car son ami l’avait persuadé que ca lui permettrait de montrer a Vanessa de quoi il était capable. Quand elle se sentira en danger, il sera le seul présent, et il pourra la sauver, et la elle sera obligé de le voir tel qu’il est, son sauveur, et la elle l’acceptera dans sa vie, comme elle en a accepté d’autres des hommes. Et sa maman sera alors très fière de lui, qu’il a pu se trouver une fille pour lui, comme elle.

La confirmation sortit de l’imprimante, tout se déroulerai dans à peine quelque temps.



Joe Chip ne pouvait plus ne pas répondre à son patron, c’était peut être le quinzième appel.
« - Oui chef ?
- Quoi oui chef enfant de pute ! Ca fait trois heures qu’j’essaye de tjoindre merde !
- J’sors du commissariat la, on ma piqué ma voiture, y avais pas de taxi, j’ai du chercher des bus et…
- C’est pas mes affaires ! Tu devais finir ton projet de financement pour EcoGreenWork afin de le présenter demain matin !! Dois je te rappeler de tout ce qu’on a à gagner avec cette affaire ?? En plus, tu es le seul a bosser sur ce projet !! Je t’ai fait une entière confiance car tes le meilleur, mais la tu me casse les glandes !!
- Mais non chef, tout sera fini à temps ! jpasse à l’assurance pour déclarer le vol, puis jpasse la soirée au bureau. Jfinirai, même si il faut kjy dorme !
- Wé, on dit tous ca ! Alors bouge tes fesses ! »
Il pensait surtout à la bonne douche qu’il prendrait en rentrant chez lui. Vivement la fin.

1 commentaire:

  1. Cool...je commence à visualiser, à imaginer des suites possibles :) vivement la suite alors

    RépondreSupprimer