samedi 31 janvier 2009

L'histoire de Joe Chip; Part. One


"Voila une histoire, qui sera en a peu près 5 parties, et qui est à moitié ecrite par Mister Tete de Pelican. La suite très bientot alors... (dans moins d'une semaine bien sur! lol)"
Joe Chip sortit de chez lui à 8 heures tapantes, comme à son habitude, sans s’imaginer une seconde de ce qui allait lui arriver en fin de journée et malgré (précisons-le) l’horrible nuit qu’il venait de passer.
C'est en montant dans sa voiture qu’il sentit l’odeur sucrée, chaude, douce, (bien que plus forte que d’habitude) qui émanait du snack au coin de la rue.
Ayant peu dormi suite aux problèmes que lui cause cette fille, une ex un peu trop encombrante, il se dit qu’il avait bien droit à un petit remontant même s’il risquait d’arriver (un tout petit peu) en retard au bureau.
Il s’arrêta devant le snack, comme il n’y avait personne dans la rue, il sortit de la voiture encore froide en laissant le moteur allumé. Le vendeur, toujours chaleureux malgré son air béat limite débile, lui fit un grand sourire.
Ca a pris quoi ? 45 secondes pour prendre les 3 donut's dans un paquet et sortir un billet ?
En se retournant, la voiture avait disparu.
Coup d’œil vers le vendeur, son air con assez paradoxale à ce moment là : « Bein elle est passée où votre voiture, m'sieur ? »

Mais à ce moment-là, rien au monde ne pouvait le laisser supposer que cette erreur de jugement, cette petite merde qui peut arriver à n’importe qui, allait le conduire inexorablerement à sa mort.



Jodie Neils, 27 ans, possède 203,48 $ et 3,32$ d’intérêts annuel sur son compte en banque à cet instant précis, et totalise près de 14 538 $ de dettes. Elle attendait le prochain bus pour Central Station, depuis 8 minutes maintenant, en face de ce snack pourri qui pue les donut’s.
Utilisée en tant que pionne au sein des plans du « patron » comme il aime qu’on l’appelle, elle admettait qu’elle s’était mise seule dans la merde, suite à ses nombreuses conneries, c’est vrai, mais la vie lui avait pas tellement souris non plus. Le Patron, son ancien employeur, ancien amant, ancien copain, ancien mac, et surement le père de sons fils de 8 ans, le garde chez lui depuis 3 jours, et l’utilise pour la faire chanter et lui faire faire le sale boulot, en remboursement de ses nombreuses dettes.

Mais normalement, aujourd’hui, tout devrait s’arranger. Il lui reste ce dernier truc, puis elle récupérerait son fils. Elle a alors prévu un rendez vous avec une vieille connaissance, un mec cool et clean, qui lui devait un service (peut être le seul au monde dans cette situation) et qui était peut être aussi, secrètement, un peu amoureux d’elle. Elle avait toujours trouvé ca très mignon, ses petites attentions, les seules qu’elle ait sincèrement reçues. Il doit lui indiquer un village tranquille où un petit boulot normal l’attendrait. Elle aurait voulu que tout soit réglé ce soir, mais pour récupérer son gosse, il faut qu’elle parcoure 300 bornes afin de déposer le petit paquet qu’elle a eu cette nuit chez un certain Hank, à l’entrée du désert. D’après ses calculs, si elle arrive à avoir les premiers bus, elle mettrait 3 à 4 heures à l’aller, idem pour le retour. Alors qu’en voiture, tout aurait été réglé en moins de 3 heures. Ha ! Si elle avait eu une voiture.

11 minutes maintenant, bus en retard, exactement ce qu’il ne lui fallait absolument pas ce jour là. Elle priait le Seigneur (oui, Dieu, une connaissance récente) de l’aider à trouver un autre moyen, car son fils lui manquait vraiment, et les 30 secondes de téléphone la veille n’ont été qu’une déchirure de plus. C’est alors qu’ (croyez le ou non, c’est à cet instant précis, comme quoi, tout n’est pas décalé en ce jour) un homme s’arrêta en face d’elle, et sortit pour aller vers le snack pas si pourri finalement. Elle devait décider vite, mais ne s’attarda pas. C’est un signe de Dieu, il essaye de se rattraper de 20 ans d’absence, point barre. Elle passa la première et démarra en trombe.

Cela faisait une bonne heure et demie qu’elle roulait maintenant, et se trouvait dans le village recherché. Elle avait trouvé les papiers du proprio de la voiture, un certain Joe Chip ; elle regretta un peu son geste car elle le trouva tout de même trop mignon, mais elle se dit que de toute façon il récupérerait son véhicule d’ici quelque jour, après que la police la retrouvera abandonnée sur le bord d’une route.

Quand on dit la dernière maison avant le désert, on ne ment pas ! A la sortie du village, une maison un peu isolée se dresse, juste devant la longue route bétonné qui s’enfonce dans l’infini sableux. Il devait être 10 heures et quelques. Elle s’arrêta devant, puis tapa à la porte.



Joe Chip ne s’était jamais retrouvé dans cette situation. C’est vrai que du haut de ses 33 ans, il en avait vécu des merdes ; mais se faire voler sa vieille Dolorean de 80, qui monte même plus au dessus des 90 miles à l’heure, c’est grave. Il n’avait pas pris le bus depuis des années dans cette ville, mais par chance il y en avait un qui venait d’arriver juste en face. Il lui fallait passer au bureau pour poser un congé pour aujourd’hui, puis aller au commissariat déclarer le vol et enfin l’assurance.
Il ne savait pas par quoi commencer, et c’est en voyant la carte du réseau urbain et suburbain que le chauffeur de bus lui donna qu’il se décida. Cette journée s’annonçait vraiment longue.


A suivre...

mardi 20 janvier 2009

He's just a Witness, Alone but hopeful...


- Un Johnny Walker, lâcha t il en s’asseyant sur le premier tabouret du bar.


Le barman répondit par un sourire, puis prit un verre qu’il remplit d’un trait, avant de la poser devant lui. Ce barman, avec ses bras tatoués et sa barbe de rocker, devait surement être de ces vieux bikers, pensa-t-il, du moins au temps où les Harley roulaient encore.
Dans un coin de la pièce, au dessus du vieux bar old retro en bois comme on en fait plus, une vieille télé à l’ancienne montrait un vieux matche de foot, sur une mauvaise image pleine de grains. Finale de la coupe du monde 98 se rappela-t-il, jour mémorable où il avait été recruté pour travailler dans une grosse boite de haute technologie.


Le jeune homme qui s’approcha du bar sorti de ses souvenirs, quand il parla au barman :
- Excusez-moi, monsieur, ca fait combien ?
- 12$, répondit sèchement le barman.
- Ha, c’est étonnant, c’est vraiment pas cher pour boire dans un taudis pareil.

Son copain, resté à table, éclata de rire.
- Mais dites moi, on peut payer avec de la monnaie récente ? car là, j’ai pas d’ancienne sur moi…
- Payez moi et tirez vous, bande de connard, coupa le barman.

Les 2 jeunes, mort de rire, jetèrent les billets sur le bar, puis sorti, visiblement satisfait de leur effet.


- Ils le regretteront, ne vous inquiétez pas, dit-Il au barman, en espérant l’aider un peu.
- Oui je sais, mais bon. Ces jeunes, aucune mémoire, aucun respect… Quand ils seront à notre place, ils se rappelleront.
- Mais ce n’est pas eux qu’il faut blâmer, eux ne sont, on peut dire, que des victimes. C’est le progrès de la société, la course aux élites et autres conneries du genre qui leur ont empêché d’apprendre les vraies valeurs de la vie, et de les remplacer par développement et profit…
- Oui, mais quand même, des gens nous étaient là pour les en empêcher, et regardez moi, je suis encore là, un aigle à qui on à coupé les ailes, mais je suis encore là, alors que tous les bars ferme l’un après l’autre. Aujourd’hui, si on n’a pas cette putain d’EHP (écran holographique à proton, ndlr), de mur autocolor avec machine à cocktail et autres boites à plaisir électronique, on tient pas. On a échoué, c’est tout, on était pas assez, et maintenant on est au bord du précipice. Le monde implose de sa connerie et de sa stupidité, des gens se permettent de faire la fête alors que d’autres crèvent. Je ne nous laisse même pas quelques années. Et dire qu’un jour, on avait cru qu’un noir pourrait devenir président…

Les paroles de ce barman, devenu l’espace d’un instant philosophe, mentor ou bouddhiste, résonnèrent dans sa tète. Il s’en voulait chaque jour davantage d’avoir été complice anonyme du déclin du monde par la science, jusqu’au jour où il plaqua tout pour ce boulot de pseudo antiquaire, ressemblant plus à une décharge, à l’autre bout de la ville. Depuis, il attendait la fin, en pauvre témoin oublié, la culpabilité en plus.

Le barman le sorti de ses pensées :
- Sinon, vous faites quoi dans le coin ?
- J’n’suis que de passage dans le quartier, et comme je cherchais un nouveau bar dans ce style, depuis que le mien a fermé, je me suis arrêté. D’ailleurs il se fait tard, j’vais pas tarder. Combien je vous dois ?
- 3,50 ; et vous savez ? A l’allure où ca va, je ne serai pas là longtemps, répondit il en même temps que l’acclamation de la foule sur le second but de Zidane.
« Moi non plus j’ne serais plus là longtemps », pensa-t-il en posant l’argent sur le bar.
- Au fait, vous en avez d’autre des cassettes ?
- Non, plus beaucoup, ca s’usent vite et là elles sont toutes cassées, et c’est dur d’en trouver.
- Vous inquiétez pas, restez ouvert jusqu’à que je vous en ramène, d’accord ?
Le barman hocha de la tète, puis il rattrapa le témoin.
- Attendez, vous n’avez pas touché à votre verre !
- C’est pas grave, buvez le pour moi ! Puis il parti.
Car pour lui, la liberté, la vraie, c’est juste de pouvoir commander un whisky dans un bar, tenu par un barman réel, en écoutant des soulard raconter leur besognes. Valeur entièrement disparu aujourd’hui, qu’il à retrouvé le jour de son « éveil ».


« C’est l’idée du café qui compte, pas le gout… »

jeudi 15 janvier 2009

Follow My tears...


“Une vieille légende raconte qu’il y à fort longtemps, un jeune arbre vivait solitaire, en retrait de la forêt.
Un jour, une chenille égarée vint se placer au creux d’une de ses plus grosses branches, et lui demanda : « S’il te plait, j’ai perdu mes compagnes, pourrais tu m’abriter quelques jours, les temps que je les retrouve ? » De nature d’ermite, l’arbre accepta pourtant, se disant qu’un peu de discussion ne lui ferait pas de mal.
Ne retrouvant pas ses amies, les jours devinrent des semaines, qui devinrent des mois, qui devinrent des années. L’arbre s’était finalement entendu avec elle, et les sentiments naissant n’ont fait que développer leur relation fusionnelle, au travers les hivers neigeux et les étés brulants,
Lui, offrant abri et nourriture,
Elle, offrant compréhension et semblant d’existence.

Mais comme on ne repousse jamais l’inévitable, la nature reprenant toujours se droits, un matin un jolie papillon multicolore s’éleva.
« Tu es le plus jolie Papillon que je n’ai jamais vu… commença l’arbre.
- Mais je ne peux rester avec toi. Maintenant, je peux voyager, découvrir le monde, peut etre même retrouver ma famille… Je m’en vais. »
et elle partit.

Les jours passèrent, l’arbre dépérissait, pleurant ses chaudes larmes de sève épaisse, seconde après saison, saison après saison, mais elle ne revint jamais.

Des années plus tard, le beau papillon, après avoir parcouru la terre entière en ayant trouvé aucun endroit aussi doux et parfait que le creux de sa branche, revint à la lisière de la foret, sans y retrouver son arbre. Elle y trouva à la place un champ de lys, et elle comprit qu’ils avaient pour essence de vie les restes de sa moitié. Elle se posa alors sur l’une d’elle, espérant peut être l’apercevoir, ressentir sa présence ; malgré tout, il s’était peut être juste métamorphosé lui aussi, mais non, et elle ne trouva jamais le repos.


Et depuis, les arbres vivent des éternités, afin de leur laisser tout le temps et l’espoir de voir revenir leur moitié.
Et les papillons ne vivent qu’un éphémère instant, pour qu’ils puissent juger à sa juste valeur la beauté de la vie. »

Tobin Arms...

"Dieu a créé des hommes forts, Dieu a créé des hommes faibles, Samuel Colt les a rendus égaux."
Slogan publicitaire par la société Colt, aux environs de 1850


Tobin, Au nom du Père…
Tobin Arms, usine d’armes construisant des fusils à pompes sous licence de la famille Tobin, de 1905 à 1910 dans le Connecticut, avant d’être rachetée par une usine canadienne qui la délocalisa à Woodstock, Ontario (pas le Woodstock de New York que tout le monde connait, mais la coïncidence est vraiment frappante !). Malgré les efforts militaro-industriels et les bénéfices engrangés durant la première guerre mondiale, cette usine fait faillite en 1925, et change de registre.

Tobin, Au nom du fils…
James Tobin, Prix Nobel d’économie en 1981. Il était un économiste keynésien, c'est-à-dire, entre autres, favorable à l'intervention gouvernementale comme stabilisateur de la production, ayant pour but d'éviter les récessions. Il a été entre autre l’initiateur en 1971 d’une idée révolutionnaire, qui fut ensuite baptisé la taxe TOBIN, une idée toute simple, mais tellement intéressante et mais dangereuse pour l’économie de marché d’aujourd’hui qu’aucun pays n’ose encore l’appliquer : elle consiste en une taxation des transactions monétaires internationales, c'est-à-dire tous échanges commerciaux confondus. Collectée et administrée par chaque gouvernement, les fonds recueillis seraient ensuite reversés à un organisme géré par le FMI, la Banque mondiale ou un organisme indépendant placé sous le contrôle de l'ONU. Les sommes ainsi récoltées seraient redistribuées prioritairement aux pays les moins avancés. La taxe Tobin aurait donc deux avantages selon ses défenseurs : freiner la spéculation et favoriser le développement. Le faible taux ne découragerait pas les échanges non-spéculatifs.
Depuis 1998, l’association ATTAC (http://www.france.attac.org/) œuvre afin de faire connaitre à un maximum de monde cette nouvelle idée, et peut être même exercé une pression sur les états.
Mais ne rêvons pas, car même James Tobin a avoué être contre cette taxe en 2001, en disant que dans le fond, cette taxe ne pouvait être souhaitée par un économiste. Peut être changerait il d’avis aujourd’hui…

…et du saint Esprit.
Alors là, je me demande : Pourquoi prenons nous des cours d’histoire si c’est pour continuer à refaire les mêmes erreurs?? Mais surtout, A quoi ca sert le prix Nobel si ce n’est pas pour écouter et apprendre de la « sagesse » de son détenteur ?
Si on avait appliqué la taxe Tobin, ne serait ce à 0,1%, ou alors appliquer une surtaxe aux usines d’armes et aux assurances au lieu de d’appliquer 19.6% à certains produits alimentaires ou 6% à des produits de premières nécessités, on aurait jamais connu le mot « dépression » dans le sens économique du terme…


« ... La guérilla urbaine a pour but de détruire le mythe de l’omniprésence et de l’invulnérabilité du système. La guérilla urbaine, c’est la lutte anti-impérialisme offensive : on fait partie, ou du problème, ou de la solution. Entre les deux, il n’y a rien. »
Ulrike Marie MEINHOF, « Concept de la guérilla urbaine »
A méditer…