lundi 16 février 2009

Le voyageur...

The Traveller

“C’est ici que tout va se jouer, en cette soirée d’été 1953.
Dès qu’il avait su qu’elle serait là, à ce bal de charité, il avait tout fait pour y assister, préparé son meilleur smoking, appris de vieilles phrases romantique par cœur, et il était pétrifié en là voyant là, près du banquet, dans sa splendide robe rouge vif, à hésiter entre des petits cube ou des mini pizzas. Elle avait autant de charisme que Mme Kennedy, se dit il, avec sa façon de se tenir, son châle tombant sur ses bras, cette noblesse et cette grâce naturelle propre aux familles bourgeoise Américaines des années 70, possédant des manières disparues aujourd’hui, chez lui en tout cas. Et ce gigantesque mais néanmoins magnifique théâtre de Broadway construit en 1920, ainsi que les musiciens en scène, ne font que soutenir l’ambiance.

Le vieux bluesman noir du sud, assis sur le rebord en avant, joue son hymne anti esclavage, pourtant aboli depuis 150 ans, alors que l’hologramme du soliste metalleux essaye de suivre le rythme un peu plus loin. Au fond, l’orchestre philarmonique noir et blanc attend son tour. Les invités, provenant de toutes les époques, habillés donc de toutes modes historiques, ont l’air de bien s’amuser à cette soirée, organisé comme a son habitude par l’organisation. Cette vue lui faisait penser à un épisode de Cold Case vraiment bien fait.Il se rappela son objectif de ce soir. Il doit bien réfléchir avant de se lancer, car il n’aura qu’une seule chance de lui faire de l’effet, trouver quelque chose pour l’impressionner, et peut être réussir à la convaincre, car il ne sait pas quand aura lieu la prochaine réception, ni si les lois de la physique leur permettront, aussi bien à lui qu’à elle, d’y accéder.

Mais il sait surtout que si l’amour est intemporel, aucune relation ne pourra être entretenue à long terme dans cette faille spacio temporelle, et qu’il devra lui aussi rejoindre, à minuit tapante, son foyer en 2008.


Extrait de « traveller’s memories », Editions MB, 2053. »

The Traveller
I have my own time
And you have your own space
They some doubt it possible
I’ll say, Unbelievable now
Sounds possible to me

If you want to,
You can come with me

All this universe
Don’t matters to me
If I smash dimensions
Nothing matters more

If you want to,
You can come with me.


A ecouter sur myspace.com/tobinarms, ou sur le groupe facebook de TOBIN ARMS.

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