samedi 21 février 2009

Il, Elle


Au départ, il y avait cette fille.
Cette grande Princess aux jambes magnifiques et aux yeux verts sublimes.
Au début, tout se passait bien.

Et ensuite, Il y eu cet homme.
Ce grand brun qui s’était gourré de planète.
Il a toujours pris les choses comme elle venait. Non pas qu’il était malheureux, bien au contraire, c’était le paradis. Pour lui, la Vie, c’était comme les théories scientifiques. Les choses sont posées, et si on ne cherche pas à réfuter, elles ne s’envoleront pas. Celui qui réfutera la relativité d’Einstein n’est pas encore né. Or, Lui, il faisait tout pour inverser les règles établies.
Inconsciemment.
C’était sa nature. Trop se poser de questions, à évaluer les différentes scénarios, il en oublie ce qu’il désirait. Elle.
Pensant l’acquis comme étant l’Eternel, il ne renvoya pas la lueur qu’elle avait dans les yeux, qu’il désirait pourtant.
On dit que quand on éteint la lumière que l’on se rend compte de son importance vitale, et bein c’est vrai. Et n’importe quelle bougie de remplacement ne fourniront jamais le même effet.

Ils étaient sur le quai. Ils attendaient le « bon » train.
Elle, elle pensait que c’était le bon à chaque fois que l’un s’arrêtait.
Lui, hésitait, pensant que le prochain serait toujours mieux.
Il voulut monter dans l’un d’eux, le seul qu’elle ne voulait pas qu’il prenne.

Elle le supplia. Il était ailleurs.

A la fin, Elle prit le suivant, seule.
Et ensuite, il l’a suivit. Mais elle n’était plus sur le quai, malgré le cœur qu’elle avait laissé sur une vitre, avec de la buée.

Elle avait éteint la lumière.

mercredi 18 février 2009

L'Hisoire de JOE CHIP, Partie 3




Bob Brown passa par la porte et s’installa à la gauche des escaliers de l’entrée de la banque, pour sa pause cigarette de 15h00, comme tous les jours.
Pourtant, autour de lui, tout lui paraissait différent. Aujourd’hui allait peut être être le grand jour. Le jour de la découverte, le jour de la prise de conscience.
Il avait encore croisé Vanessa dans le couloir en descendant, mais elle ne l’avait même pas remarqué. C’est vrai qu’avec son coté antipathique et distant, peu de gens faisait attention au chef technicien de la sécurité informatique de la Global National Bank, bien qu’il savait au fond de lui que ce n’est pas leur faute. Sa maman avait pourtant tout essayé pour le faire communiquer avec les enfants de la crèche, mais son manque de réaction et sa passivité inquiétante avait fini par obliger l’équipe d’encadrement à demander son retrait. Après le dépistage de son autisme, et l’infarctus de son père, sa mère n’a plus rien fait d’autre que de s’occuper de lui, et le traitant le plus normalement du monde et lui apprenant elle même les choses qu’il devait savoir. C’est après de nombreuses années d’apprentissage autodidacte et l’obtention de son diplôme à 21 ans qu’il considérait que la vie allait commencer. Elle commença malheureusement par la mort de sa mère, la veille de son admission à la banque. Elle était si fière de lui, et lui était si fier d’elle, car tout ce qu’il avait fait, tous les rejets qu’il avait accepté, c’était uniquement pour voir cette lumière briller au fond de ses yeux clairs, qu’il a toujours considéré comme la plus belle chose au monde. Après des débuts difficiles, où il n’arrivait pas à trouver ses aises, il la rencontra un jour, elle, la seule qui, pour lui, méritait de vivre, celle qui avait la même couleur dans les yeux.

Son téléphone sonna. C’était Lui.
« - Le plan continuait comme prévu »
Il raccrocha sans un mot, jeta sa cigarette, puis se mit en route vers son bureau.

Le chemin était toujours le même. Après être passé par la porte vitrée de droite, il marchait 30 pas en diagonale vers l’ascenseur du fond, en suivant le dessin en céramique vert sur le sol. Il sortait sa carte magnétique 2m50 avant d’y arriver, ce qui lui permettait de ne pas attendre l’ouverture de la porte, et de s’y engouffrer directement. A l’intérieur, il se plaçait toujours à la gauche des boutons, sans jamais toucher le mur avec son dos, et montait au quatrième étage. En sortant de l’ascenseur, il passait toujours devant le bureau de Vanessa, où la même odeur de vanille associée à celle du café au lait et des cookies de sa maman en ressortait, depuis maintenant 5 ans, à chaque instant. Il pénétrait ensuite dans son bureau au fond du couloir, prés de la salle des serveurs et de la ventilation centrale. Il enlevait sa veste qu’il posait sur un cintre de manière protocolaire, presque rituelle.

Mais aujourd’hui, pour la première fois, il ferait quelque chose qui ne correspondait pas à ses habitudes. Il ferait quelque chose pour montrer au monde qu’il est peut être différent, mais que lui aussi si il avait voulu il aurait pu être drôle, et conduire une belle voiture ou danser toute une nuit. Au fond de lui, il savait qu’il était tout simplement supérieur aux autres, car lui connaissait la vraie valeur des choses, mais que Elle, elle ne le sache pas, il ne le supportait pas.

Il entrait dans les dossiers informatiques du personnel, afin de créer une nouvelle fiche et un nouvel ordre de mission. Tout serait enregistré en 5 minutes, et avec ses capacités informatiques, tout aurait l’air officiel.

Ce qui l’avait brisé au fond, ce qui avait anéanti tout ses espoirs de pouvoir un jour se rapprocher de Vanessa, remontait à 4 mois maintenant.
Il a toujours était prévenant avec elle, et lui as toujours montré son intérêt. Il adorait lui ramenai un frappuccino et un donut à la vanille, comme elle les aime. De temps en temps, une rose, ou des bonbons. Mais jamais elle n’avait était gentille en retour. Elle ne se gênait pas pour l’ignorer quand il passait dans le couloir, ou ne jamais lui rendre le sourire qu’il lui faisait quand elle s’installait à la table du restau d’en face. Il la voyait toujours main dans la main avec des mecs différents, et la voyait même souvent descendre au parking souterrain quelque temps avec des hommes, pour revenir plus heureuse on aurait dit. Et il ne comprenait pas pourquoi lui, qui pensait quand même valoir mieux que tout ces êtres inutiles, ne pouvait pas avoir sa chance de pouvoir serrer Vanessa dans ses bras.

Il avait écrit une lettre. Il avait mis tout ce qu’il pensait d’elle. Qu’elle ressemblait a une fille de la télé, que ses jambes ressemblait a celle de la fée clochette, et que ses yeux été les plus purs qu’il avait vu après ceux de sa mère. Que lui aussi voulait essayer de vivre quelque chose avec elle, et que comme il vivait tout seul depuis la mort de sa maman, elle pourrait y venir s’installer. Et d’autre truc, il ne se souvenait plus trop maintenant. Il l’avait posé sur son bureau.
Quelques heures plus tard, elle était venu l’aborder dans le couloir en criant, devant tout le monde, en lui disant que ce n’était qu’un minable, qu’il n’avait même pas a penser a elle, et d’autre truc aussi, il ne s’en souvenait pas non plus. Beaucoup avait rigolé. Beaucoup rigole encore d’ailleurs.
Il était encore incompris, rejeté, par celle qu’il avait tant désiré. Il se sentait redevenir comme le mec d’à coté, le bon à rien qu’a pas toutes sa tète, que les gens moquent et traitent, et sans sa maman…

Mais aujourd’hui, tout allait changer. Il avait décidé d’entrer dans la combine, car son ami l’avait persuadé que ca lui permettrait de montrer a Vanessa de quoi il était capable. Quand elle se sentira en danger, il sera le seul présent, et il pourra la sauver, et la elle sera obligé de le voir tel qu’il est, son sauveur, et la elle l’acceptera dans sa vie, comme elle en a accepté d’autres des hommes. Et sa maman sera alors très fière de lui, qu’il a pu se trouver une fille pour lui, comme elle.

La confirmation sortit de l’imprimante, tout se déroulerai dans à peine quelque temps.



Joe Chip ne pouvait plus ne pas répondre à son patron, c’était peut être le quinzième appel.
« - Oui chef ?
- Quoi oui chef enfant de pute ! Ca fait trois heures qu’j’essaye de tjoindre merde !
- J’sors du commissariat la, on ma piqué ma voiture, y avais pas de taxi, j’ai du chercher des bus et…
- C’est pas mes affaires ! Tu devais finir ton projet de financement pour EcoGreenWork afin de le présenter demain matin !! Dois je te rappeler de tout ce qu’on a à gagner avec cette affaire ?? En plus, tu es le seul a bosser sur ce projet !! Je t’ai fait une entière confiance car tes le meilleur, mais la tu me casse les glandes !!
- Mais non chef, tout sera fini à temps ! jpasse à l’assurance pour déclarer le vol, puis jpasse la soirée au bureau. Jfinirai, même si il faut kjy dorme !
- Wé, on dit tous ca ! Alors bouge tes fesses ! »
Il pensait surtout à la bonne douche qu’il prendrait en rentrant chez lui. Vivement la fin.

lundi 16 février 2009

Le voyageur...

The Traveller

“C’est ici que tout va se jouer, en cette soirée d’été 1953.
Dès qu’il avait su qu’elle serait là, à ce bal de charité, il avait tout fait pour y assister, préparé son meilleur smoking, appris de vieilles phrases romantique par cœur, et il était pétrifié en là voyant là, près du banquet, dans sa splendide robe rouge vif, à hésiter entre des petits cube ou des mini pizzas. Elle avait autant de charisme que Mme Kennedy, se dit il, avec sa façon de se tenir, son châle tombant sur ses bras, cette noblesse et cette grâce naturelle propre aux familles bourgeoise Américaines des années 70, possédant des manières disparues aujourd’hui, chez lui en tout cas. Et ce gigantesque mais néanmoins magnifique théâtre de Broadway construit en 1920, ainsi que les musiciens en scène, ne font que soutenir l’ambiance.

Le vieux bluesman noir du sud, assis sur le rebord en avant, joue son hymne anti esclavage, pourtant aboli depuis 150 ans, alors que l’hologramme du soliste metalleux essaye de suivre le rythme un peu plus loin. Au fond, l’orchestre philarmonique noir et blanc attend son tour. Les invités, provenant de toutes les époques, habillés donc de toutes modes historiques, ont l’air de bien s’amuser à cette soirée, organisé comme a son habitude par l’organisation. Cette vue lui faisait penser à un épisode de Cold Case vraiment bien fait.Il se rappela son objectif de ce soir. Il doit bien réfléchir avant de se lancer, car il n’aura qu’une seule chance de lui faire de l’effet, trouver quelque chose pour l’impressionner, et peut être réussir à la convaincre, car il ne sait pas quand aura lieu la prochaine réception, ni si les lois de la physique leur permettront, aussi bien à lui qu’à elle, d’y accéder.

Mais il sait surtout que si l’amour est intemporel, aucune relation ne pourra être entretenue à long terme dans cette faille spacio temporelle, et qu’il devra lui aussi rejoindre, à minuit tapante, son foyer en 2008.


Extrait de « traveller’s memories », Editions MB, 2053. »

The Traveller
I have my own time
And you have your own space
They some doubt it possible
I’ll say, Unbelievable now
Sounds possible to me

If you want to,
You can come with me

All this universe
Don’t matters to me
If I smash dimensions
Nothing matters more

If you want to,
You can come with me.


A ecouter sur myspace.com/tobinarms, ou sur le groupe facebook de TOBIN ARMS.

lundi 9 février 2009

L'histoire de Joe CHIP, Part 2


"Suite de l'histoire de Joe CHIP, article précédent... et pas encore la fin bien sur, et toujours avec l'aide de Mr tete de Pelican..."



Hank tout court, d’âge inconnu, tapotait frénétiquement sur son clavier.
« Tu me tien o couran. »

Il se leva et fit les cents pas devant son pc et la dizaine d’écran qui allait avec, fixés au mur.
Le paquet ne devrait plus trop tarder.
Il venait de parler au « Patron ». Le plan se déroulait comme prévu.
Une fois le paquet en sa possession, il devra faire vite.
Il vérifia une dernière fois son matériel, ses outils, ses câbles.
O K. O K.

On tapa à la porte. Un coup d’œil à travers la fenêtre. Il remarque une vieille voiture pourri, et se demandé comment elle a pu tenir jusqu’ici. Il entendit trois coups à la porte et sortit son arme.
« -Vous êtes bien Jodie Neils ? cria Hank, sans ouvrir la porte.
- Oui, et vous vous êtes bien Hank, à l’entrée du désert ?
- Déposez le paquet, faites demi-tour et remontez dans votre voiture.
- Je peux pas, je dois vérifier que c’est bien vous.
- C’est bien moi… de toute façon personne ne connait mon visage. »
Il vit par la fenêtre qu’elle se ravisa :
« - Et après je pars ou vous devez me rendre quelque chose ?
-Partez juste. »

Il ouvrit le paquet, il contenait un circuit imprimé rattaché à un micro-ventilateur. Il ne possédait qu’une sortie externe qu’il connecta à une unité centrale délabrée au centre de la petite pièce étroite. C’était le bon, le plan marchait comme prévu, il en avait pour quelques heures.

La seule et unique motivation de Hank était l’argent. Hank n’a pas de famille et n’en a jamais eu. Il a grandi dans un orphelinat. Ne s’est jamais fait adopter, et c’était mieux comme ça.
Il n’a jamais eu besoin de personne.
Un jour, près de l’orphelinat, il réussit à faire ressortir une vieille unité centrale d’un amas de détritus, un Atari 800Xl à 8 bit. Il le planqua quelque part près de la cantine et passa ses journées à le rafistoler, à l’observer, à tenter de le comprendre. Un jour, il ne fit qu’un avec la machine, il la brancha, et l’ordinateur s’alluma. Ce tout petit événement que personne ne remarqua tenait tout simplement du miracle. Depuis, sa vie entière tournait autour des machines.
Mais aujourd’hui, tout sera fini. Le « Boss » lui avait promis assez d’argent pour se retirer du business, arrêter les magouilles, peut être réparer deux trois conneries qu’il avait faite, enfin tenter de se ranger… (Sans pour autant renoncer à la belle vie et à l’argent promis.)

Le Boss l’appela dans l’après midi mais tout allait bien.
Hank finit par composer le numéro de Bob pour lui dire que le décryptage était fini, il allait lui envoyer les codes. « Le plan continuait comme prévu », puis il raccrocha.



Joe Chip allait réellement s’énerver là :
« -Mais je vous jure, j’achetais des donuts et elle a disparu !
-Oui mais bon sans témoins ni rien on peut pas faire grand-chose monsieur, on va ouvrir une enquête on vous rappellera…
-Oui mais je bosse moi, je fais comment pour l’assurance et tout monsieur ? J’ai un témoin, le marchand de donuts, il était là et en plus il voyait la route, c’est pas de ma faute s’il a de la merde dans les yeux !

Le marchand de donuts qui avait gentiment accepté de se déplaçait jusqu’au commissariat un peu plus tôt, se trouvait dans le couloir à ce moment là et commença à rendre les insultes avec toutes les politesses qui vont de soi...
-Bon, excusez-moi, vous avez mon numéro, tenez-moi juste au courant. »

Journée de merde comme on dit… La journée n’était pas finie.


A suivre la semaine prochaine...