jeudi 15 janvier 2009

Tobin Arms...

"Dieu a créé des hommes forts, Dieu a créé des hommes faibles, Samuel Colt les a rendus égaux."
Slogan publicitaire par la société Colt, aux environs de 1850


Tobin, Au nom du Père…
Tobin Arms, usine d’armes construisant des fusils à pompes sous licence de la famille Tobin, de 1905 à 1910 dans le Connecticut, avant d’être rachetée par une usine canadienne qui la délocalisa à Woodstock, Ontario (pas le Woodstock de New York que tout le monde connait, mais la coïncidence est vraiment frappante !). Malgré les efforts militaro-industriels et les bénéfices engrangés durant la première guerre mondiale, cette usine fait faillite en 1925, et change de registre.

Tobin, Au nom du fils…
James Tobin, Prix Nobel d’économie en 1981. Il était un économiste keynésien, c'est-à-dire, entre autres, favorable à l'intervention gouvernementale comme stabilisateur de la production, ayant pour but d'éviter les récessions. Il a été entre autre l’initiateur en 1971 d’une idée révolutionnaire, qui fut ensuite baptisé la taxe TOBIN, une idée toute simple, mais tellement intéressante et mais dangereuse pour l’économie de marché d’aujourd’hui qu’aucun pays n’ose encore l’appliquer : elle consiste en une taxation des transactions monétaires internationales, c'est-à-dire tous échanges commerciaux confondus. Collectée et administrée par chaque gouvernement, les fonds recueillis seraient ensuite reversés à un organisme géré par le FMI, la Banque mondiale ou un organisme indépendant placé sous le contrôle de l'ONU. Les sommes ainsi récoltées seraient redistribuées prioritairement aux pays les moins avancés. La taxe Tobin aurait donc deux avantages selon ses défenseurs : freiner la spéculation et favoriser le développement. Le faible taux ne découragerait pas les échanges non-spéculatifs.
Depuis 1998, l’association ATTAC (http://www.france.attac.org/) œuvre afin de faire connaitre à un maximum de monde cette nouvelle idée, et peut être même exercé une pression sur les états.
Mais ne rêvons pas, car même James Tobin a avoué être contre cette taxe en 2001, en disant que dans le fond, cette taxe ne pouvait être souhaitée par un économiste. Peut être changerait il d’avis aujourd’hui…

…et du saint Esprit.
Alors là, je me demande : Pourquoi prenons nous des cours d’histoire si c’est pour continuer à refaire les mêmes erreurs?? Mais surtout, A quoi ca sert le prix Nobel si ce n’est pas pour écouter et apprendre de la « sagesse » de son détenteur ?
Si on avait appliqué la taxe Tobin, ne serait ce à 0,1%, ou alors appliquer une surtaxe aux usines d’armes et aux assurances au lieu de d’appliquer 19.6% à certains produits alimentaires ou 6% à des produits de premières nécessités, on aurait jamais connu le mot « dépression » dans le sens économique du terme…


« ... La guérilla urbaine a pour but de détruire le mythe de l’omniprésence et de l’invulnérabilité du système. La guérilla urbaine, c’est la lutte anti-impérialisme offensive : on fait partie, ou du problème, ou de la solution. Entre les deux, il n’y a rien. »
Ulrike Marie MEINHOF, « Concept de la guérilla urbaine »
A méditer…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire