jeudi 15 janvier 2009

Follow My tears...


“Une vieille légende raconte qu’il y à fort longtemps, un jeune arbre vivait solitaire, en retrait de la forêt.
Un jour, une chenille égarée vint se placer au creux d’une de ses plus grosses branches, et lui demanda : « S’il te plait, j’ai perdu mes compagnes, pourrais tu m’abriter quelques jours, les temps que je les retrouve ? » De nature d’ermite, l’arbre accepta pourtant, se disant qu’un peu de discussion ne lui ferait pas de mal.
Ne retrouvant pas ses amies, les jours devinrent des semaines, qui devinrent des mois, qui devinrent des années. L’arbre s’était finalement entendu avec elle, et les sentiments naissant n’ont fait que développer leur relation fusionnelle, au travers les hivers neigeux et les étés brulants,
Lui, offrant abri et nourriture,
Elle, offrant compréhension et semblant d’existence.

Mais comme on ne repousse jamais l’inévitable, la nature reprenant toujours se droits, un matin un jolie papillon multicolore s’éleva.
« Tu es le plus jolie Papillon que je n’ai jamais vu… commença l’arbre.
- Mais je ne peux rester avec toi. Maintenant, je peux voyager, découvrir le monde, peut etre même retrouver ma famille… Je m’en vais. »
et elle partit.

Les jours passèrent, l’arbre dépérissait, pleurant ses chaudes larmes de sève épaisse, seconde après saison, saison après saison, mais elle ne revint jamais.

Des années plus tard, le beau papillon, après avoir parcouru la terre entière en ayant trouvé aucun endroit aussi doux et parfait que le creux de sa branche, revint à la lisière de la foret, sans y retrouver son arbre. Elle y trouva à la place un champ de lys, et elle comprit qu’ils avaient pour essence de vie les restes de sa moitié. Elle se posa alors sur l’une d’elle, espérant peut être l’apercevoir, ressentir sa présence ; malgré tout, il s’était peut être juste métamorphosé lui aussi, mais non, et elle ne trouva jamais le repos.


Et depuis, les arbres vivent des éternités, afin de leur laisser tout le temps et l’espoir de voir revenir leur moitié.
Et les papillons ne vivent qu’un éphémère instant, pour qu’ils puissent juger à sa juste valeur la beauté de la vie. »

2 commentaires:

  1. Très jolie histoire. Comme par hasard j'écoutais ça en passant par là.

    Je suis là planté au milieu du désert
    Les pieds comme attachés
    Les bras qui fendent l'air
    Dois-je avouer ce que je cache
    Je suis l'arbre planté au milieu du désert
    Le regard embué
    Et la rage sanguinaire
    Après moi il n'a que du sable

    Et ce long silence
    Long silence après toi

    Paroles Debout Sur Le Zinc L'arbre

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